Les résultats des élections législatives, récemment publiés, ont confirmé la prédominance de la coalition pour la majorité présidentielle avec 84 députés élus. Ce chiffre offre ainsi à l'Isika rehetra miaraka amin’i Andry Rajoelina (IRMAR), une majorité absolue à la Chambre basse. L'attention se tourne désormais vers la session spéciale de l'Assemblée nationale prévue le 9 juillet. Au sein des rangs de la majorité présidentielle, les discussions commencent autour de la composition du bureau permanent.
Un consensus semble déjà émerger autour du futur ou plutôt de la future présidente de l'Assemblée nationale. Sahondrarimalala Marie Michelle, député élue à Fianarantsoa I et proche du Président de la République fait figure de grandissime favori. Ancienne collaboratrice du chef de l’Etat au niveau de la Présidence, elle avait été envoyée à l’important ministère de l'Education nationale, marque la preuve de la confiance qui lui est accordée par le chef de l’Etat, dont elle a été la directrice de campagne lors de la dernière élection présidentielle.
Si les jeux semblent faits en ce qui concerne la Présidence, c'est une autre paire de manche en ce qui concerne les six postes de vice-présidents. Logiquement la décision concernant ces six postes convoités sera tranchée au sein de l'IRMAR, qui a donc la majorité absolue à l'Assemblée nationale. Plusieurs figures de la majorité présidentielle, membres du bureau permanent de la précédente législature, réélus, peuvent postuler à une reconduction à des postes de vice-présidents. Néanmoins, un changement n'est pas exclu.
Légitimité
Un courant d'idée vogue pour l'idée de proposer que les places de vice-présidents reviennent aux six députés de la majorité ayant obtenu le plus grand nombre de voix dans les Districts de chacune des six Provinces. Ceux-ci jouissent d'une légitimité renforcée grâce à leur large soutien populaire, même si le nombre d'électeurs n'est pas similaire dans chaque District. Par exemple, Andry Ratsivahiny, député sortant, réélu à Antananarivo- Atsimondrano, avec 35 141 voix, doit rentrer légitimement en ligne de compte lorsque les discussions tournent autour du poste de vice-président pour la Province d'Antananarivo.
Le "pao-droa" avec 87 626 voix de la liste constituée par Mamangy Norbert et le ministre Justin Tokely à Sambava, doit amener ses pairs à réfléchir lorsque viendra le moment de voter pour le poste de vice-président pour Antsiranana. Il sied de noter ici que la liste IRMAR était la seule sur la ligne de départ dans ce District. Les députés pourraient alors se tourner vers le député Darkhaoui Siritis qui a eu 30 694 voix à Ambanja.
Candidat unique dans son District, Randriamalala Thony a compilé 37 541 voix à Tsaratanana dans le Betsiboka dans la Province de Mahajanga. Opposée, elle, à des adversaires, l'ex-ministre de la Population Soafilira Princia est arrivée largement en tête à Analalava dans la Sofia avec 26 238 voix. Dinah Romual, avec 48 019 voix obtenues dans le District de Maroantsetra dans la Région d’Analanjirofo, peut légitimement prétendre incarner le représentant pour Toamasina.
L'ancien ministre de la Fonction publique, Rivotiana Richard Jean Bosco a obtenu 60 271 voix dans son District de Lalangina dans la Haute Matsiatra où l’administrateur civil était candidat unique, ne doit pas être écarté pour le poste de VP pour Fianarantsoa. Andrianasolo Nadine, l'épouse du défunt député Giscar Andriano, a fait un doublé à Manakara dans la Région de Fitovinany avec 42 899 voix, peut aussi rentrer en ligne de compte. Milavonjy Andriasy Philobert doit lui aussi être dans la discussion pour le poste de vice-président pour Toliara avec ses 86 845 voix à Ambovombe - Androy, en ayant une adversité en face. La décision finale reviendra en tout cas aux députés majoritaires.
Pour ce qui est du septième poste de vice-président, réservé lui à l'Opposition, rien n'est encore joué pour quiconque. La plateforme d'Opposition Firaisankina avance ses pions, mais oublie que les indépendants peuvent également avoir leur mot à dire là dessus s'ils décident de former un bloc d'Opposition.
Les autres postes au sein du bureau permanent, notamment les trois postes de questeurs ainsi que les deux rapporteurs généraux, pourraient ne pas être figés pour la majorité présidentielle. Une ouverture pour les autres groupements parlementaires pourrait être faite par l'IRMAR comme ce fut le cas au cours de la dernière législature. Les indépendants notamment, voire peut-être le Firaisankina, pourraient alors avoir droit à quelques unes de ces postes prestigieux.
La Rédaction